Pourquoi on baille quand quelqu'un baille

Le bâillement est un réflexe archaïque qui existe non seulement chez l'Homme, mais aussi chez tous les vertébrés (chiens, chats, serpents, oiseaux, etc). Il entraîne involontairement l'étirement et la contraction de toute une série de muscles. Fatigue, ennui, faim, satiété... Quelles peuvent en être les déclencheurs ? Faut-il s'inquiéter quand on bâille trop ? Les bâillements sont-ils vraiment contagieux ? 

Quelle est la cause des bâillements ? À quoi servent-ils ?

Le moment est mal choisi, mais vous ne pouvez pas résister : votre mâchoire se décroche et vous êtes bien incapable de la retenir. Dans le meilleur des cas, vous parvenez à garder la bouche fermée. Personne ne doute que vous y aillez mis de la bonne volonté... Mais de nombreux muscles sont impliqués dans le processus (notamment des muscles buccaux, cervicaux, respiratoires et faciaux), si bien qu'une fois qu'il se déclenche, il est impossible de retenir le bâillement, qui ne dure généralement que 3 à 5 secondes.

Pourquoi bâille-t-on ?

On a longtemps cru que bâiller servait à inspirer de l’oxygène et expulser du monoxyde pour stimuler notre cerveau. Pourtant, des études ont prouvé que les personnes ayant besoin de grosses quantités d’oxygène, comme les sportifs, ne bâillent pas plus que les autres. 

D'après les spécialises, le bâillement serait plutôt un réflexe adopté pour stimuler la vigilance, notamment lors de changements de rythme sommeil / éveil et faim / satiété. Autrement dit, on bâille au réveil, pour sortir de la torpeur et on bâille lorsque l'on a faim, que l'on a trop mangé ou que l'on est fatigué pour rester connecté au monde qui nous entoure. Bâiller permet ainsi de stimuler le flux artériel et de conduire du sang plus frais au cerveau. Cela aurait aussi un effet relaxant et une capacité à apaiser le stress.

Bâillement "contagieux" : pourquoi bâille-t-on après quelqu'un ?

"Un bon bâilleur en fait bâiller 10", se plaît-on à répéter. Ce curieux phénomène de contagion porte en effet un nom : le bâillement de réplication. À l’image du rire ou des pleurs, il fait appel à la théorie de l’esprit, autrement dit à la capacité d’adopter le point de vue de l’autre et de décoder son état émotionnel, qu'on appelle communément empathie

Le bâillement de réplication doit donc être interprété comme un acte de communication non-verbale qui permet de se mettre au même niveau de vigilance qu’autrui, une façon de lui montrer son attachement ou sa solidarité. Voir ou entendre quelqu'un bâiller nous conduirait donc à bâiller à notre tour, à condition d'être dans un état de vigilance favorable au bâillement.

Bon à savoir : ce mimétisme est propre aux Hommes et aux singes ; les autres vertébrés bâillent, mais ne font pas bâiller les autres.

Est-ce normal de bâiller tout le temps ?

Il existe de grands et de petits bâilleurs. Le fait de bâiller souvent n'est pas forcément pathologique. Toutefois, certaines maladies neurologiques, une hypertension crânienne ou la présence de tumeurs cérébrales peuvent augmenter la fréquence des bâillements.

Certains médicaments peuvent aussi être la cause de bâillements répétés et incontrôlables pendant la journée : ils induisent une somnolence donc, de fait, des bâillements. Le plus souvent, il s'agit de médicaments contenant de la nicotine, de la caféine ou de la méthylamine.

Notez également qu'un bâillement trop ample peut décrocher la mâchoire (luxation de la mandibule ou temporo-mandibulaire).

Vérifié le 07/07/2022 par PasseportSanté

Pourquoi on baille quand quelquun baille

Le bâillement est un comportement commun à toutes les espèces vertébrées. Ce mouvement particulier entraîne une inspiration profonde, précédent une brève apnée et une expiration.

On dit souvent qu'un bon bailleur en fait bailler sept. Eh oui, le bâillement serait contagieux entre les humains. En tout cas, des poissons jusqu’aux oiseaux, en passant par les singes et les chevaux. Mais alors, pourquoi bâille-t-on ?

Qu'est-ce que le bâillement ?

Le bâillement est connu pour être le plus ancien comportement des êtres vivants, et l’un des rares à être commun à tous les vertébrés vivant sur Terre, que ce soit dans les airs ou dans l’eau. Le bâillement correspond à un cycle respiratoire atteignant son paroxysme. Chez l’homme, la période à laquelle on bâille le plus est la période… fœtale.

Les mouvements successifs d’un bâillement sont :

  • une inspiration profonde et ample, par la bouche grande ouverte ;
  • le pharynx, zone de la gorge reliant le nez à la bouche, s’étire à son maximum ;
  • simultanément, le larynx, conduit qui relie la gorge à la trachée et contenant les cordes vocales, s’ouvre en écartant les cordes vocales ;
  • après inspiration, le thorax rempli, se produit un bref arrêt de la respiration et une fermeture aussi brève des yeux ;
  • l’expiration, souvent bruyante et lente chez l’homme, s’accompagne d’un relâchement des muscles, à la fermeture de la bouche. Le larynx se remet en place et se répand une sensation de bien-être général.

Mais, le bâillement n’est pas simplement une large inspiration et expiration relaxante. Il s’agit d’un mouvement d’étirement musculaire général des muscles respiratoires, allant du diaphragme aux intercostaux, jusqu’aux muscles du visage et du cou, en passant par les muscles de la gorge (pharynx, larynx).

On note aussi une baisse de l’audition durant ce mouvement, puisque les trompes d’Eustache situées dans le conduit auditif s’ouvrent. Parfois, une larme peut perler sur les yeux, dû à la compression du canal lacrymal lors de l’étirement du visage.

Ce mouvement, bien plus complexe que l’on ne croit, englobe donc toute une série de mouvements que l’on peut qualifier de réflexes, car il ne se fait pas volontairement.

Cependant, on réprime un bâillement (plus ou moins efficacement) si celui-ci survient à un moment inopportun socialement. Son intensité est par ailleurs modulable selon notre volonté à nous relaxer et nous étirer.

Quelles sont les causes du bâillement ?

Stimuler notre vigilance

Une idée reçue largement répandue affirmerait que le bâillement est un «appel d’oxygène» du cerveau : cette idée est fausse. Cependant, bâiller nous permet d’activer notre vigilance et notre concentration, surtout lors de moments où notre éveil se modifie : au réveil, après ou avant manger, ou encore lorsque l’on est fatigué, et après un temps de repos.

Bailler pour faire disparaître le stress

Cet étirement particulier stimule ainsi notre vigilance, mais nous sert aussi de méthode de relaxation intense. À tel point que certains sportifs ou des étudiants avant un examen se laisseraient aller à bâiller afin d’arriver devant l’épreuve totalement relaxés et dépourvus de stress.

Pourquoi on baille quand on voit quelqu'un bailler ?

Chacun l’a au moins une fois expérimenté. En réunion de travail, ou en famille, entre amis, lorsqu'une personne bâille, cela entraîne d’autres personnes autour d’elle à bâiller, par effet, mimétique.

Ce comportement serait expliqué par le lien social et empathique que l’on tisse inconsciemment avec d’autres personnes.

En voyant un bâillement, nous reproduisons ce comportement par empathie, pour rejoindre l’autre dans son univers. C’est un lien social déguisé, une communication non verbale permettant de montrer notre attachement aux autres et de décoder leur propre état émotionnel.

Quelles sont les conséquences du bâillement ?

Le bâillement n’est pas si anodin que l’on pense. C’est l’un des rares phénomènes physiologiques de notre corps qui est capable de révéler des pathologies… ou bien d’en entraîner.

Certaines personnes qui se laissent aller à ouvrir trop grand leur bouche en bâillant peuvent se décrocher la mâchoire.

La fréquence du bâillement peut se modifier pour certaines maladies. Par exemple, une personne atteinte de la maladie de Parkinson voit la fréquence de bâillement chuter, et même disparaître.

À l’inverse, les dépressifs, traités par inhibiteurs de recapturer de la sérotonine, bâillent beaucoup plus que la normale, jusqu’à 200 fois par jour (la normale étant située entre 5 et 10 fois par jour). Une abondance de bâillements peut aussi être le signe d’une hypertension crânienne, d’une tumeur cérébrale ou d’une maladie neurologique.

    Cependant, bâiller n’est pas seulement un mauvais signe. Cela peut être utile, par exemple, pour déboucher les oreilles en altitude et réguler les problèmes de pression dans les tympans. Il ne faut donc pas le comprendre seulement comme un signe de fatigue permanente ou de paresse.

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    Pourquoi l'on bâille ?

    Pourquoi bâille-t-on ? « L'idée selon laquelle bâiller permet d'oxygéner le cerveau est une contre-vérité », explique le Dr Olivier Walusinski. En revanche, le bâillement semble avoir comme effet de stimuler la vigilance, notamment dans les changements de rythme sommeil-éveil et faim-satiété.

    Quand on bâille beaucoup cela veut dire quoi ?

    "Quand le bâillement devient excessif et se répète à l'envi, il peut signaler une dette de sommeil, voire un syndrome d'apnée du sommeil", indique le spécialiste. "Le bâillement peut aussi accompagner une migraine, un AVC, une hypertension intracrânienne, parfois une tumeur au cerveau.

    Pourquoi les psychopathes ne baillent pas ?

    Atlantico : Une étude menée par les chercheurs de l'université de Baylor au Texas fait état d'un constat surprenant : ne pas bailler en réaction à un bâillement traduit un trouble de l'empathie et donc, potentiellement, le fait d'être psychopathe.

    Est

    Rien d'étonnant. Il semblerait que cela soit contagieux. Mais c'est d'autant plus vrai si vous êtes capable d'empathie. Si vous voyez quelqu'un bailler, il y a de grandes chances pour que peu après vous ressentiez une irrépressible envie de bailler aussi.