Quel est l’impact écologique d’un mail?

Publié le 1 février 2021 à 12h22

Quel est l’impact écologique d’un mail?

Source : JT 20h WE

POLLUTION NUMÉRIQUE - Chaque jour, 288 milliards de mails sont envoyés dans le monde. Chaque envoi équivaut à laisser une ampoule allumée pendant 24 heures. Voici des astuces pour diminuer cet impact sur l'environnement. (adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({});

Chaque heure, douze milliards de messages électroniques sont envoyés dans le monde. Et chaque envoi émet quelques grammes de CO2 car il parcourt de nombreux kilomètres à travers la planète, comme l'explique Fabrice Boissier, directeur général délégué de l'agence de la transition écologique (Ademe), les mails polluent en effet. 

"Un mail part de votre ordinateur et va devoir quitter votre pièce. La première étape consiste donc à aller jusqu’à la box qui consomme de l’énergie, l’équivalent d’un gros réfrigérateur par an. Deuxième étape, le mail se rend sur le serveur de votre fournisseur d’accès. Troisième étape, il passe de votre fournisseur d’accès au fournisseur d’accès de votre correspondant tout en faisant, selon une estimation, la moitié du tour de la Terre pour y arriver même s’il revient à côté de chez vous", explique le directeur de l'Ademe.

L'équivalent de quatorze allers-retours Paris New-York pour une entreprise de 100 salariés chaque année

Envoyer un simple mail équivaut donc à laisser une ampoule allumée pendant 24 heures. À l’échelle d’une entreprise de 100 salariés en un an, sachant qu’un salarié français reçoit en moyenne 58 mails par jour et en envoie 33, cela pollue autant que quatorze allers-retours Paris New-York. Autre exemple, 10.000 messages stockés sur une boîte mail pendant un an correspondent à un voyage Paris-Marseille en voiture.

Tous les messages ne seraient pourtant pas indispensables. Selon une étude anglaise, au travail, 15% des messages envoyés pourraient être évités : ceux pour accuser réception, ceux pour souhaiter un bon week-end et en première position les mails de remerciements surtout s’ils sont envoyés à une personne près de soi, à laquelle on peut simplement s'adresser oralement.

Des solutions toutes simples à mettre en pratique

Certaines entreprises ont décidé d’agir contre les mails inutiles. Dans le reportage en tête de cet article, vous pouvez par exemple voir le patron d’une société qui interdit l’envoi de mails internes le vendredi. "Il vaut mieux favoriser certains échanges de façon téléphonique ou visio-conférence. Évidemment, le mieux c’est de personne à personne pour pouvoir donner une info (...) plutôt que de passer par des mails", conseille Thibault Lanxade.

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Privilégier les rapports humains permet donc de moins polluer, un bon réflexe à adopter alors que le secteur du numérique pollue autant que celui de l’aviation. De plus, pour éviter la réception de mails que l’on ne lit jamais, le mieux est de se désinscrire des newsletters et d’installer un filtre anti-spam. Alors un conseil, videz votre boîte mail.

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LT

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Accueil-Environnement-Les mails polluent autant que les avions : comment faire baisser votre impact carbone ?

La consommation électrique annuelle du numérique équivaut à la production de 9 centrales nucléaires et, ce, seulement en France. Les mails participent évidemment à aggraver cette empreinte écologique. De plus, la messagerie électronique est le second service le plus sollicité sur Internet, juste après l’exploration de pages Web. Un utilisateur écoresponsable doit donc être plus attentif à ses consommations.

Quelle est la consommation énergétique d’un mail envoyé ?

Quel est l’impact écologique d’un mail?
Photo by Austin Distel on Unsplash

Les internautes se rendent rarement compte de l’impact environnemental du mail causé par sa consommation d’énergie. Ces courriers électroniques sont pourtant énergivores en raison de la complexité des infrastructures associées. En effet, un mail envoyé passe par votre box, les serveurs des fournisseurs d’accès, les data-centers, etc. Le bilan carbone sera identique du côté des destinataires. 

En un an, la consommation d’électricité d’une box équivaut à celle d’un grand réfrigérateur. Vous aurez par ailleurs des dépenses énergétiques et des retombées écologiques similaires, indépendamment du correspondant. Concrètement, l’envoi d’un courriel consomme autant qu’une ampoule laissée allumée 24 heures d’affilée. De plus, l’empreinte énergétique augmente avec la taille des pièces jointes. 

Or, un salarié envoie en moyenne une trentaine de mails et en reçoit une soixantaine au quotidien. Le courrier électronique peut donc produire jusqu’à 13,6 tonnes de gaz à effet de serre pour 100 salariés, selon l’Ademe. Ce taux représente les émissions de polluants (CO2 et GES) de 14 voyages allers-retours entre Paris et New York. L’empreinte carbone sera même multipliée par 4 avec 10 destinataires. 

Suivant la même logique, conserver 10 000 e-mails pendant une année équivaut au niveau de pollution de trajets en voiture entre Paris et Marseille. Pourtant, certains messages au travail relèvent du gaspillage. C’est notamment le cas des courriels internes d’accusés de réception, de remerciements et autres souhaits (bon week-end, bonnes vacances, etc.). Ces messages peuvent être transmis oralement.

À l’échelle mondiale, les usagers ont envoyé 269 milliards de courriels par jour en 2017, sans compter les spams. Ces chiffres sont passés à 288 milliards fin 2020, soit environ 12 milliards par heure. Les analystes de Radicati Group prévoient même une hausse à 333 milliards d’envois journaliers à l’horizon 2022. Il est donc important d’apprendre les gestes simples pour réduire son empreinte numérique.

Quelles sont les bonnes pratiques à adopter pour réduire les impacts environnementaux liés à l’utilisation de la messagerie électronique ?

Quel est l’impact écologique d’un mail?
Photo by Volodymyr Hryshchenko on Unsplash

Afin de limiter l’impact environnemental du mail, la meilleure technique consiste à ne pas utiliser la messagerie électronique. Cette solution est tout à fait envisageable en interne. Adressez-vous directement à votre interlocuteur ! Jusqu’à un certain seuil, cette méthode reste possible, même avec plusieurs destinataires. Cette initiative aide par ailleurs à favoriser les contacts humains et les échanges entre les équipes

Pour les autres contacts, vous devez anticiper l’impact écologique de vos actions. L’objectif est de réduire les données échangées ou stockées. De cette manière, vous ne solliciterez pas inutilement les espaces de stockages et les serveurs. L’Ademe a notamment donné quelques conseils pratiques afin d’organiser votre messagerie et de limiter son impact environnemental. Pour y parvenir :

  • Utilisez un filtre pour bloquer les spams et autres mails intempestifs ;
  • Classez régulièrement votre boîte mail en traquant chaque spam restant ;
  • Effacez les courriels non indispensables après chaque tri ;
  • Supprimez les données sauvegardées, mais non nécessaires ;
  • Archivez uniquement les données importantes sur une période fixée ;
  • Vérifiez vos réponses rapides et éliminez les pièces jointes inutiles ;
  • Privilégiez les pièces jointes légères ou compressées ;
  • Cherchez une autre solution pour envoyer des fichiers lourds.

La taille des pièces jointes influe significativement sur l’impact environnemental d’un mail. De ce fait, vous devez trouver la meilleure alternative pour transférer les documents volumineux sans entrainer des nuisances pour l’environnement. En général, la compression est efficace pour limiter cet impact. De plus, l’opération est assez facile à réaliser grâce à de nombreux logiciels proposés sur le marché. 

En cas de résultat insatisfaisant, optez pour un service en ligne dédié au transfert de fichiers volumineux. Ce type de plateforme permet de stocker de grandes quantités de données et de les effacer du Cloud au-delà d’un délai fixé. Il suffit ensuite de partager le lien de téléchargement direct sans restriction de nombre de destinataires. Pensez également à calculer son impact environnemental sur le long terme.

Photo de couverture by Stephen Phillips – Hostreviews.co.uk on Unsplash

Quel est l'impact ecologique d'un mail ?

33 courriels d'1 Mo à 2 destinataires par jour et par personne génère annuellement des émissions équivalentes à 180 kg de CO2, ce qui équivaut à plus de 1 000 km parcourus en voiture. 1 courriel avec une pièce jointe de 1 Mo consomme 7,5 g équivalent de fer, soit le poids d'une pièce de 1€

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Envoyer un simple mail équivaut donc à laisser une ampoule allumée pendant 24 heures. À l'échelle d'une entreprise de 100 salariés en un an, sachant qu'un salarié français reçoit en moyenne 58 mails par jour et en envoie 33, cela pollue autant que quatorze allers-retours Paris New-York.

Quel est l'impact écologique d'Internet ?

Quels sont les impacts du numérique ? Le constat est sans appel : le numérique représente 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Et ce chiffre risque de doubler d'ici à 2025. En France, le secteur du numérique représente 2% des émissions de gaz à effet de serre et pourrait atteindre les 7% d'ici 2040.

Quel est le coût énergétique d'un mail ?

« Un courriel avec pièce jointe d'1 Mo a un impact énergétique de 25 W/h, soit l'équivalent de deux heures d'usage d'ampoule basse consommation.