Dans La consolation, Flavie Flament rend hommage et justice non seulement à la petite fille traumatisée qu’elle était, celle qu’elle appelle « Poupette », mais également à toutes les innombrables victimes de violences sexuelles condamnées au silence. Show Tout au long de son récit, nous allons à la recherche de «Poupette», la petite fille terrorisée qui gisait abandonnée dans les tréfonds de sa mémoire, pour lui tendre enfin la main, la prendre dans nos bras, la protéger et la consoler. Et c’est lors d’une consultation avec son médecin, alors qu’elle ramasse une photo tombée de son album, que sa mémoire se libère brutalement, et lui fait revivre le viol qu’elle a subi à 13 ans. Un message universelFlavie Flament délivre un message dont la justesse participe à remettre le monde à l’endroit. Son livre a une dimension universelle, il illustre tout ce que vivent et subissent les victimes de ces crimes sexuels, particulièrement les enfants, toutes les conséquences traumatiques à long terme sur leur santé et tous les aspects de leur vie. Il illustre également à quel point les victimes sont abandonnées, condamnées au déni, à la loi du silence, à l'impunité de leurs agresseurs et
à de nouvelles violences. Il permet une prise conscience des efforts monumentaux et des stratégies de survie très coûteuses que doivent déployer toutes les victimes de violences sexuelles pour résister aux violences et aux traumas, pour tenir debout, le plus souvent dans une grande solitude, pour survivre malgré tout et garder intacte cette belle étincelle de vie et d'amour au plus profond d'elles. À quel point c’est héroïque, et à quel point c’est injuste alors qu’elles auraient du être
protégés, entourés, soutenus, aidés, consolés, soignés, d’autant plus si elles étaient enfants lors des premières violences. Flavie Flament en décrivant dans son livre le parcours de Poupette, décrit celui des très nombreuses victimes qui ne sont jamais protégées (83% dans notre enquête de 2015, Impact des violences sexuelles de l'enfance à l'âge adulte IVSEA, 2015), et qui, après les premiers viols, vont en subir de nombreux autres, comme 70% des victimes (IVSEA, 2015). l’état de dissociation traumatique que leur cerveau a mis en place pour qu’elles puissent survivre les rend très vulnérables face à d’autres prédateurs qui les prennent d’autant plus pour cible : la dissociation déconnecte et anesthésie émotionellement ce qui met les victimes dans l’incapacité de s’opposer et facilite la mise en place d’une d’emprise. Comme pour beaucoup d’enfants victimes de violences sexuelles, Flavie Flament nous montre bien comment son premier prédateur l’a repérée et choisie parce qu’elle n’était pas protégée ni valorisée par une mère qu’elle décrit comme intrusive, dénigrante, ne respectant pas ses droits, et l’instrumentalisant pour son propre compte, pour en faire son faire-valoir. Il a donc pu compter sur une mère dépeinte comme prête à livrer sa fille pour ressentir l’excitation d’une «gloire» par procuration : avoir une fille choisie comme modèle d’un photographe mondialement connu. ll lui aura suffi de tester son niveau de complicité en ouvrant la porte nu pour une séance de photo sans qu’elle ne réagisse, pour être sûr de pouvoir passer à l’acte sur sa fille sans aucun risque, ce qu’il a fait… Nous découvrirons que «Poupette», quelques années après, sera livrée régulièrement par sa mère à un homme de 50 ans pour que cette dernière ait sa dose d’excitation perverse transgressive. Comme pour beaucoup d’enfants victimes de violences sexuelles, elle ne sera donc pas protégée, personne n’aura peur pour elle, ne verra sa souffrance, ne reconnaîtra ce qu’elle a subi, ni ne le dénoncera. Comme pour la grande majorité des victimes de violences sexuelles, elle ne pourra survivre seule qu’au prix d’un mécanisme de sauvegarde neurologique : la dissociation traumatique. Cette dissociation traumatique entraîne une anesthésie émotionnelle et des troubles de la mémoire souvent responsables d’amnésie traumatique partielle ou complète des violences subies. Pour Flavie Flament son amnésie traumatique durera 25 ans… Et comme pour beaucoup de victimes de violences sexuelles, à la sortie de son amnésie traumatique il sera trop tard pour faire valoir ses droits à une justice pénale, la prescription l’empêchera de porter plainte et et rendra son agresseur inattaquable. Mais comme trop peu de victimes de violences sexuelles, elle finira par rencontrer les bonnes personnes, et surtout un médecin qui saura identifier des troubles psychotraumatiques et une mémoire traumatique, et proposer des soins efficaces. La sortie de l'amnésié traumatiqueFlavie Flament nous invite à suivre pas à pas son cheminement et sa métamorphose à partir du moment, où à la mort de la seule personne de sa famille qui la sécurisait - son grand père - elle est soudain envahie par une terreur et des flashbacks inexplicables (une fenêtre à la peinture écaillée, un tissu vert profond, un coin de ciel bleu caché derrière un mur blanc) qui remontent des tréfonds de son âme et font exploser tous ses repères. Elle va passer brutalement de l’état d’adulte dissociée depuis l’enfance, étrangère à elle-même, déconnectée pour survivre, mais qui sait que quelque chose ne va pas, qu’une douleur, une profonde tristesse et une peur tenace dont l’origine lui échappe ont toujours cohabité en elle, à celui d’une adulte terrorisée, entièrement colonisée par des violences de son passé, et par la souffrance fantôme de l'enfant blessée et abandonnée qu'elle a été. Une adulte en proie soudain à des angoisses et des attaques de panique incompréhensibles qui sont en fait une mémoire traumatique qui transforme sa vie en terrain miné. Une adulte avec une enfant qui gît au fond d'elle-même, et qui attend, recroquevillée, en proie aux pires souffrances, aux pires désespérances et qui hurle sans fin en espérant un jour être entendue et enfin consolée. Pendant plusieurs années, elle va se battre pour avancer malgré la douleur, l'insécurité, l'angoisse et la peur : peur du monde, peur de soi, peur d'être folle. Elle va se battre pour comprendre coûte que coûte. Et après de nombreuses tentatives décevantes, elle a la chance de rencontrer un psychiatre qui reconnaît que sa souffrance provient d’une remontée de fragments de mémoire traumatique et donc d’un lourd traumatisme enfoui. Une mémoire traumatique dans un premier temps impossible à interpréter, il va falloir beaucoup de séances de psychothérapie avant qu’elle puisse être décryptée. C’est au cours de l’une de ces séances, qu’une photo glisse d’un album qu’elle avait apporté à la demande de son médecin - une photo d’elle, l’été de ses 13 ans prise par un photographe de renommé internationale - et déverrouille totalement la boîte de pandore de sa mémoire traumatique en faisant resurgir les viols qu’elle avait subis dans une terreur absolue. «Et soudain, tout ce que j’avais oublié m’est revenu.» «Tout de suite, je l’ai reconnue. Sur cette photo. Sur cette photographie au format 10x15, elle me
regardait. Comme si elle m’attendait depuis des années, dans sa robe de crêpe, adossée contre le mur blanc.» Les flashbacks s’expliquent alors, et s’intègrent dans le décor d’une scène initiale d’une violence extrême. Les souvenirs ont enfin refait surface, Flavie Flament est prête à revisiter tout le passé, à accueillir la vérité, et à identifier toutes les violences qui piégeaient «Poupette» dans un temps figé par la terreur, Flavie Flament est allée la chercher, pour la prendre dans ses bras, avec amour et la consoler en lui promettant de ne plus jamais l’abandonner. «Non, Poupette, je te le promets, je ne te tournerai pas le dos. Ensemble, nous allons remonter. Nous allons chercher, creuser de nos doigts la terre du passé, soulever les pierres tombales, profaner les lourdes sépultures du non-dit, plonger nos mains dans la merde, enfoncer nos bras, casser nos ongles, forer au plus
profond. Nous allons entendre des râles, des éclats de voix, des colères, des menaces pour que nous nous arrêtions, mais plus rien nous arrêtera… Le travail psychothérapique a permis à Flavie Flament de reconstituer tous les morceaux du puzzle d’une histoire réduite en miettes par tous les agresseurs, il a éclairé les moindres recoins, dénoncé tous les mensonges, toutes les manipulations, toutes les trahisons, toutes les violences, reconnu toutes les souffrances, tous les droits bafoués, fait des liens entre chaque symptôme et son origine traumatique, et c’est ainsi que petit à petit la mémoire traumatique s’est intégrée en mémoire autobiographique. Pour que la personne qu'elle est fondamentalement puisse à nouveau s'exprimer et vivre tout simplement. Pour que l'enfant terrorisé ne soit enfin plus jamais seul. "Pour abattre le mur du silence et rejoindre l'enfant qui attend" (Alice Miller). Mécanismes en jeu dans les amnésies traumatiquesL’amnésie traumatique qu’a présentée Flavie Flament est un phénomène fréquent, elle peut-être complète ou parcellaire chez les victimes de violences sexuelles, elle fait partie des conséquences
psychotraumatiques de ces violences dont le législateur devrait mieux tenir compte. De très nombreuses études cliniques ont décrit ce phénomène qui est connu depuis le début du XXe siècle et qui avait été décrit chez des soldats traumatisés qui étaient amnésiques des combats. Une disjonction des circuits émotionnels et de la mémoire Le mécanisme en cause de ces amnésies traumatiques est avant tout un mécanisme dissociatif de sauvegarde que le cerveau déclenche pour se protéger de la terreur et du
stress extrême générés par les violences, ce mécanisme qui fait disjoncter les circuits émotionnels et de la mémoire, et entraîne des troubles de la mémoire. Ce mécanisme va faire co-exister chez la victime des phases d’amnésie dissociative et des phases d’hypermnésie traumatique (mémoire traumatique). Ce qui se passe après Tant qu’il y aura disjonction et dissociation, la mémoire
traumatique pourra être activée mais elle sera anesthésiée et donc pas ressentie, la victime n’aura pas accès aux événements traumatiques qui seront soit flous, indifférenciés comme irréels, sans connotation émotionnelle, ou soit inaccessibles, suivant l’intensité de la dissociation elle pourra en être amnésique partiellement ou totalement. Un phénomène avéré, mais encore trop méconnu Cette mémoire traumatique peut se traiter, les événements traumatiques seront alors intégrés en mémoire autobiographique, mais malheureusement les professionnels ne sont pas formés à la psychotraumatologie et l’immense majorité des victimes de violences sexuelles dans l’enfance sont abandonnées et ne sont ni identifiées, ni protégées, ni soignées. La prescription prive les victimes de leurs droitsPour des viols subis après 18 ans, le délai de prescription actuel est de 10 ans et de 3 ans pour les agressions sexuelles. Au-delà, il n’est plus possible de poursuivre au pénal l’agresseur. Depuis la loi Perben II du 9 mars 2004, le délai de prescription est de 20 ans après la majorité pour les viols subis en tant que mineurs
de 18 ans, et c’est également le cas pour les agressions sexuelles sur mineurs avec circonstances aggravantes (mineurs de 15 ans, par personnes ayant autorité ou par ascendant, en réunion, avec une arme). La prescription est un véritable couperet Pour Flavie Flament, née le 2 juillet 1974, les viols étaient déjà prescrits au moment de la loi Perben II puisqu’elle avait 29 ans. Et elle avait plus de 38 ans quand ses souvenirs sont revenus… Pour une de mes patientes violée par le conjoint de sa mère alors qu'elle était enfant, la prescription s’est jouée à
quelques semaines par rapport à la loi Perben II, étant née fin janvier 1976. Alors qu’elle n’avait pas encore 38 ans, elle n’a pas porté plainte en 2013. Elle a récemment écrit une lettre à Christiane Taubira alors Garde des Sceaux. Flavie Flament pourrait donc se défendre en donnant des preuves des viols (témoignages, faisceaux d’indices), de même Thierry Ardisson pourra le faire s’il est attaqué. Mais leur situation n’est pas équivalente. Même s’il y a pour les deux une prise de risque d’être attaqué et possiblement condamné à une amende de 12.000 euros, l’impact psychologique et le sentiment d’injustice ne sera pas du même ordre. En ne citant pas le nom du photographe, Flavie Flament se protège non seulement d’une possible condamnation pour diffamation publique, mais surtout d’être exposée à une injustice encore plus traumatisante, et à son agresseur en position de toute puissance et d’impunité. Thierry Ardisson en a tenu compte en prenant ce risque à sa place. Mais il reste possible pour Flavie Flament et pour toutes les victimes de viols prescrits de dénoncer les violences auprès du procureur de la République, s’il existe ou s’il est probable qu’il existe d’autres victimes du même agresseur dont les violences ne sont pas prescrites. Une enquête pourra être déclenchée, ce qui fut le cas pour la joueuse de tennis Isabelle Demongeot avec l’entraîneur de Camaret qui a été jugé et condamné. Isabelle Demongeot n’a pas pu porter plaine car les viols étaient prescrits pour elle, mais grâce à elle d’autres victimes ont pu accéder à la justice. Rappelons-le, seules 10% des victimes de viols parviennent à porter plainte (entre les menaces, les manipulations, la culture du viol qui met en cause les victimes, la difficulté à identifier les violences subies, les troubles psychotraumatiques majeurs non pris en charge et la prescription qui les en empêchent), avec au final (avec les non-lieux, les affaires classées, les déqualifications en agressions sexuelles) un tout petit nombre de viols jugés en cour d’assises et 1% de condamnations (INSEE, ONDRP CVF 2010-2015). La loi actuelle sur la prescription est inadaptéeLe viol est un crime dont l’impunité est quasi garantie. Notre société abandonne les victimes et bafoue leurs droits. Et rappelons que les principales victimes de violences sexuelles sont les enfants et les femmes. Dans le monde 120 millions de filles (une sur dix) ont subi des viols, et la prévalence des violences sexuelles est de 18% pour les filles et de 7,5% pour les garçons (OMS, 2014), 1 fille sur 5 dans le monde (S. Hillis, 2016). Au cours de leur vie, 20,4 % des femmes ont subi des agressions sexuelles, 16% des viols et des tentatives de viols (5% des hommes). Et selon les résultats de l’enquête IVSEA 2015 de notre association Mémoire Traumatique et Victimologie : 81% des victimes de violences sexuelles ont subi les premières violences avant l’âge de 18 ans, 51% avant 11 ans, et 21% avant 6 ans. De toutes les violences sexuelles, celles qui touchent les enfants font partie des plus cachées. Chaque année, nous dit-on, près de 100 000 adultes sont victimes de viols et de tentatives de viol (84 000 femmes et 14 000 hommes) en France (INSEE, ONDRP CVF 2010-2015), mais on ne nous parle pas des victimes mineures pourtant bien plus nombreuses, estimées à 154 000 (124 000 filles et 30 000 garçons), puisque 59% des femmes victimes de viols et de tentatives de viols sont des mineures et 67% des hommes (France, INSERM INED CSF, 2008). Au vu de ses résultats, on peut en conclure que la loi actuelle sur les délais de prescription en cas de viol ou d’agression sexuelle est inadaptée et mériterait d’être modifiée avec, comme en Californie, une imprescriptibilité pour les crimes sexuels. Faute de mieux, nous espérons que sera voté le rallongement du délai de prescription à 30 ans après la majorité pour les mineurs (pour les crimes et pour les délits sexuels aggravés) et à 20 ans pour les crimes sexuels pour les majeurs et de 6 ans pour les agressions sexuelles, mais cela ne couvrira pas toutes les victimes présentant des amnésies traumatiques, la loi ne sera pas rétroactive et de nombreuses victimes ne pourront toujours pas faire valoir leurs droits. C’est pour cela que nous réclamons l’imprescribilité pour les crimes sexuels et des délits sexuels avec circonstances aggravantes. Pour une imprescriptibilié des crimes sexuels : lien externe Et lire le texte complet du Manifeste : lien externe La consolation : un texte percutant qui dénonce les systèmes agresseurs et remet le monde à l'endroitDe ce beau texte, on ne sort pas indemne. J’ose espérer que toutes celles et ceux qui le liront, ne verront plus le monde qui les entoure de la même façon, qu’ils y verront enfin plus clair, sans ce filtre mystIficateur que les agresseurs et tous leurs complices interposent pour empêcher de voir la réalité de ce qu’ils font subir à tant d’enfants dans une solitude infernale, et l’immensité de leur souffrance. Des violences qui traumatisent l'enfant durablementToutes les études internationales, ont montré qu’avoir subi des violences sexuelles dans l’enfance est un des déterminants principal de la santé même 50 ans après et peut faire perdre jusqu’à 20 ans d’espérance de vie si aucune prise en charge est mise en place (Felitti, 2010 ; Brown, 2009). Les conséquences sur la santé, sont à l'aune des violences subies. Plus elles ont été graves et répétées, plus leurs conséquences sur la santé sont
importantes : risque de mort précoce par accidents, maladies et suicides, de maladies cardio-vasculaires et respiratoires, de diabète, d'obésité, d'épilepsie, de troubles de l'immunité, de troubles psychiatriques (dépressions, troubles anxieux, troubles graves de la personnalité), d'addictions, de troubles du sommeil, de l'alimentation et de la sexualité, de douleurs chroniques invalidantes, de troubles cognitifs etc. La difficulté d'en parler, ne pas être cru : une double peineComment, pour un enfant, arriver à en parler à quelqu’un de son entourage ?
Hélène témoigne sur notre blog Stop au déni : « Tout cela a duré, duré, duré ». Cela a duré plus de trente ans, dans ce silence étouffant, cette chape de plomb imposée parce que cela dérange trop. « N’en parle pas à ton père, cela lui ferait trop de mal » ; « n’en parle pas à ton amoureux, cela le ferait fuir » ; « n’en parle pas à ton médecin, cela ne le regarde pas, on ne dévoile pas comme cela sa vie « intime » à un inconnu » . Bref, surtout, tais-toi et oublie, passe à autre chose, regarde devant, arrête de ressasser, de ruminer, de cauchemarder, de douter de tout, de couper les cheveux en quatre, de te poser en victime. Arrête d’être toi.» La stratégie de l’agresseur et le déni de la société sont au cœur de cette impossibilité pour les enfants et les adultes victimes de parler. Sans prise en compte de la parole des victimes pas de violences reconnues, pas d’agresseurs à dénoncer ni à poursuivre (moins de 10% des victimes porteront plainte), pas de solidarité à mettre en œuvre : circulez il n’y a rien à voir ! Chacun peut continuer à s’illusionner ou à être complice du système agresseur. Il faut aider les victimes à parler, pour cela il faut communiquer sur la réalité des violences sexuelles et sur leur conséquences, informer sur la loi, les droits des personnes, il faut, et c’est essentiel, leur poser des questions. Une autre victime sur notre blog nous parle de
la difficulté à être entendue « C’est une souffrance d’entendre dire qu’il faut parler, nous qui cherchons sans cesse à qui et où parler. Dès que nous ouvrons le bec on nous le ferme vite fait et on se débarrasse : allez, ciao et bon courage. Alors s’il vous plait, allez… apprenez, apprenez… mais apprenez donc à nous écouter ! ». Alors que ces conséquences sont universelles et peuvent être aggravées par des vulnérabilités spécifiques à la victime (tout comme une blessure par
arme blanche peut-être aggravée par une hémophilie). Elles ont beau être bien connues depuis des décennies, prouvées par des études scientifiques internationales, visibles sur des IRM, elles restent méconnues, et ne sont toujours pas enseignées en France, les médecins n’y sont toujours pas formés ni en formation initiale, ni en continue. Avec comme résultat qu’elles vont être le plus souvent considérées comme à charge pour la victime. La méconnaissance de tous ces mécanismes psychotraumatiques, l’absence de soins, participent à l’abandon où sont laissées les victimes, à la non-reconnaissances de ce qu’elles ont subi, et à leur
culpabilisation. Les victimes condamnées à organiser seules leur protection et leur survie, sont considérées comme responsables de leur propres malheurs. Il est essentiel de lutter contre cette loi du silence et ce déni, le livre de Flavie Flament y participe. ` Comment guérir d'une mémoire traumatique ?Voici 8 clés pour vous reconstruire en cas d'amnésie post-traumatique :. Commencer une psychothérapie.. Soigner la mémoire traumatique.. Soulager la souffrance avec un traitement.. Recréer du lien avec son corps.. Écrire et parler.. Retrouver confiance et estime.. Traiter les comorbidités.. Bien s'entourer.. Comment se libérer d'un traumatisme psychologique ?Comment surmonter un traumatisme psychologique ?. Étape 1 : parler de votre traumatisme psychologique.. Étape 2 : demander de l'aide à un proche.. Étape 3 : considérer ses émotions.. Étape 4 : comprendre le fonctionnement du traumatisme.. Étape 5 : suivre une psychothérapie pour surmonter un traumatisme psychologique.. Quand une mémoire traumatique est réactivée ?La réactivation est émotionnelle (ex : peur), corporelle (ex : boule dans le ventre) et surtout identique au passé. Ces ressentis étant enregistrés en mémoire traumatique, lorsqu'ils se réactivent, c'est la panique pour le cerveau…
Quels sont les 3 grands symptômes du stress PostD'autres symptômes peuvent survenir : troubles du sommeil, irritabilité, détresse, difficultés à se concentrer, crises d'anxiété, etc. Parfois, les sensations physiques ressenties au moment du traumatisme resurgissent à l'improviste.
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