Tout le monde, ou à peu près, sait quels comportements adopter pour réduire ses émissions de CO2. Mais savez-vous, parmi toutes ces mesures, lesquelles sont les plus efficaces ? Ce dossier tente de quantifier l’impact des 5 actions qu’il convient d’adopter prioritairement pour diminuer notre bilan carbone individuel. Show
Pour commencer, quelques ordres de grandeur. Le top 5 des mesures les plus efficacesHypothèse de départ : 7,9 tonnes CO2/hab/an 1. Remplacer la voiture thermique par une électriqueC’est de toute évidence la mesure qui a le plus gros impact sur notre bilan carbone. Rouler en voiture électrique permet d’économiser 75% des émissions de CO2 d’une voiture thermique. Les émissions annuelles d’une voiture thermique étant en moyenne de 2,2 t/an, l’économie s’élève en moyenne à 1,65 tonne/an[3]. Il s’agit bien sûr de moyennes : environ 30% des Français prennent l’avion une fois par an, alors que plus de 95% des foyers possèdent une voiture (32 millions de voitures individuelles pour 28,5 millions de foyers en France en 2017[4]), avec laquelle ils parcourent en moyenne 15.000 km/an. Résultat en appliquant la mesure 1 : 6,250 tonnes/hab/an (Note : rouler 5.000 km de moins par an avec une voiture thermique permet de réduire ses émissions de 750 kg de CO2/an). 2. Eviter un trajet en avionEn évitant un voyage par an en avion, d’une durée de 2 heures (voyage intra-européen), on réduit ses émissions d’environ 900 kg[5] de CO2. Mais si vous renoncez à un voyage en Thaïlande, vous économiserez 4 tonnes de CO2, ou jusqu’à 7 tonnes si vous vous abstenez de visiter l’Australie. Ici également, les chiffres varient très fort selon les sources. Ces différences s’expliquent par le fait qu’il y a 2 méthodes de calcul des émissions de CO2 liées aux voyages en avion : la première établit la quantité de CO2 en fonction de la consommation moyenne de l’avion, de la distance parcourue, du taux de remplissage moyen et de l’énergie grise liée à la fabrication de l’avion ainsi qu’à son entretien. La deuxième prend en compte le taux de forçage radiatif[6] lié aux nuages générés par les avions. En mai 2018, la revue Nature Communication déclarait que les nuages causés par les avions avaient sans doute un impact plus important que le carburant brûlé par les appareils. A titre d’information, les rapports de l’Agence Européenne de l’Environnement évaluent les émissions individuelles liées à un voyage en avion à 285 g de CO2 par passager et par km. Résultat en appliquant les mesures 1 & 2 : 5,450 tonnes/an 3. Réduire sa consommation de viande de 50%Selon le Rapport de la FAO (Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture des Nations Unies ), la production de viande nécessite 10 fois plus d’énergie que celle des produits végétaux (légumes, soja, …). En outre, le bétail a besoin d’une grande superficie de terre agricole, ce qui accélère la déforestation. Enfin, la production de viande a un impact non négligeable sur les changements climatiques en raison de l’émission importante de gaz à effets de serre durant tout le processus de production. Ces gaz proviennent des engrais (chimiques), de la digestion du bétail, de l’utilisation inefficace des terres agricoles et d’autres sources secondaires, sans parler du transport. Il est estimé que ne pas manger de viande 2 jours par semaine équivaut à une économie de 340 kg de CO2 par personne et par an. Résultat en appliquant les mesures 1 à 3 : 4,850 tonnes/an 4. Isoler votre logement et diminuer la température de votre chauffage de 1°CSi nous partons de l’hypothèse d’une maison émettant 4 tonnes de CO2 par an (70% chauffage
au gaz et 30% électricité), l’isolation de la toiture permettrait d’économiser 840 kg de CO2/an. Toutefois, en France, de nombreux ménages se chauffent à l’électricité. Le mix électrique français étant principalement composé d’énergie nucléaire, une isolation de la toiture et des murs aura dès lors moins d’impact en termes d’émissions de CO2 que dans le cas d’une maison
chauffée au gaz. Couplée à une isolation des murs, on arrive à une économie globale de 475 kg de CO2/an. Ces mesures, quoique stimulées de manière variable par le gouvernement, sont souvent plus difficiles à mettre en œuvre vu le coût d’investissement qu’elles impliquent. Résultat en appliquant les mesures 1 à 4 : 4,125 tonnes/an 5. Acheter des vêtements en coton bio et localLes études estiment que l’industrie textile est responsable de 3% à 10% des émissions de CO2 mondiales. En n’achetant que des vêtements en coton bio, il pourrait ainsi réaliser une économie de 340 kg de CO2 par an. Résultat en appliquant mesures 1 à 5 : 3,785 tonnes/an La mise en œuvre de ces 5 mesures est évidemment difficile à réaliser en un court laps de temps. On prévoit que pour leur application, un délai de 10 ans est nécessaire. Nous n’avons sélectionné ici que 5 mesures parmi celles qui nous semblent avoir le plus grand impact sur nos émissions de dioxyde de carbone. [1] Source : https://ec.europa.eu/eurostat. Les chiffres sont exprimés en unités équivalent CO2, et regroupent l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre contenus dans le « panier de
Kyoto » (CO2, CH4, N2O, gaz fluorés et SF6). L’émission d’un français moyen varie selon les sources : le chiffre diffère selon que l’on parle des émissions individuelles de CO2 (CO2 émis dans le pays) ou de l’impact carbone qui englobe les émissions indirectes (produits importés). Le site Planetoscope.fr parle de 11,9 tonnes
CO2/hab/an. Quelles sont les conséquences de l'empreinte carbone ?En effet, le dioxyde de carbone, ou CO2, est considéré comme l'un des principaux gaz qui accélèrent l'effet de serre et, avec lui, le changement climatique. D'après le WWF, il est responsable du réchauffement planétaire pour environ deux tiers.
Qu'estL'empreinte carbone est la quantité de gaz à effet de serre émise par l'activité d'un être humain, d'une entreprise, d'un Etat, ou par la production d'un bien ou d'un service.
Quelle est l'importance des initiatives individuelles dans la lutte contre la crise environnementale ?Elles doivent se nourrir l'une, l'autre», affirme l'économiste d'Attac. Pour lui, les initiatives individuelles ou «collectives à petite échelle» sont un premier pas pour repolitiser la question du dérèglement climatique et ainsi instaurer un rapport de force.
Comment réduire son empreinte carbone individuelle ?Comment réduire son empreinte carbone ?. Move Your Money To Make A Difference. ... . Manger plus de fruits et légumes, et moins de viande. ... . Opter pour d'autres modes de transport. ... . Opter pour un fournisseur d'énergie à faible émission de CO2. ... . Réduire, réutiliser et recycler pour gaspiller moins. ... . Repenser sa conception de la mode.. |